Comme je vous le disais la semaine dernière, nous sommes en temps production, là. Normalement tout doit être terminé courant mars. Ce qui devrait être le cas.

Mais au moment où je vous écris, j’ai le tensiomètre à….1000. (Il semblerait que j’ai une légère tendance à l’exagération).
Quand on créé des espadrilles, c’est un peu comme nos bébés. On les imagine, on les façonne, on les attend avec impatience, pendant plusieurs mois (à la limite de la couvade).
On veut que tout soit parfait, que vous puissiez vous exclamer « cette tennis léopard je pense que je dormirai avec » (c’est déjà arrivé), ou « moi et mon espadrille bleu blanc rouge c’est à la vie à la mort. ».
Tout ça dépend de ce qui ce passe à l’usine, maintenant.

Et bien en ce moment, je n’ai qu’une envie c’est de prendre mon petit duvet, débarquer à l’usine et de lancer ma tente 2 secondes, entre deux tas d’espadrilles. Histoire d’être sûre que tout se passe bien. (non Maman, promis je ne le ferai pas.)

Alors pour me détendre je vous écris. Et oui, je n’ai plus Haspé pour jouer à l’ascenseur émotionnel-bipolaire-tragico-comique (généralement on fait ça à tour de rôle.)
Je pense que d’ici 5 minutes je vais me faire une session de yoga, une petite position du chameau et tous vos problèmes s’éclaircissent.

En tout cas, ce qui me rassure, c’est que vous êtes hyper présents avec nous.
Nos créations pour 2014, ont réellement l’air de vous plaire : + de 150 likes pour notre petite liberty hier, 27 partages (c’est absolument énorme).
Ces réseaux sociaux, c’est quand même un truc de fou, vous avez été plus de 4000 à voir cette espadrille, sans compter les répercussions sur Instagram et Twitter!
Bref, c’est grâce à vous! MERCI !!!!

Allez, je vous laisse sur cette note positive.
Paix et robustesse (c’est vrai qu’on a tendance à écrire n’importe quoi pour conclure).

Gros bisous
Charlotte

Bon me voici seule à diriger le navire Arsène.
Haspé est partie très loin pour des vacances bien méritées.
Toutes les deux, on est un peu comme un vieux couple, (mais ceux qui s’envoie du genre 50 textos par jour) donc ça va nous faire du bien de prendre l’air un peu.
Se séparer pour mieux se retrouver.
Je sais pas si vous avez remarqué mon associée c’est un peu un « One Man show » à elle toute seule. Une sorte de « Florence Foresti de l’espadrille », donc pendant quelques temps c’est aux autochtones de ce pays lointain qu’elle va envoyer de la gaudriole.

A son retour elle devra être en forme parce que c’est le bientôt le printemps !
Et qui dit printemps dit : des gros colis à envoyer pour les boutiques (on est passé de 8 boutiques en 2013 à plus de 20 en 2014!), la ré-ouverture de l’e-shop, l’envoi de vos nouvelles espadrilles.
C’est la période tendue de l’année, celle où il faut prendre ses marques.
Là on est en pleine production, je passe souvent à l’usine pour voir comment ça avance. C’est à la fois très excitant et très flippant ! On a souvent des insomnies pendant la production ou des mauvais cauchemars: ceux où le mec t’annonces que t’as commandé le mauvais tissu (en fait, c’était peut être en vrai ça! ).
Bref, on essaye de parer toutes les mauvaises expériences qu’on a eu l’année dernière pour qu’elles deviennent des erreurs de débutantes.
Allez, je vous laisse j’ai mes fameuses cartes de visite (vous savez celle dont on parle en dessous : avec le point, sans le point, avec le chat sans le chat, etc.) à finir.
Gros poutoux.
Charlotte